Le deuxième Amendement à la Constitution américaine, ratifié en 1791, proclame : "A well regulated Militia, being necessary to the security of a free State, the right of the people to keep and bear Arms, shall not be infringed." (1). Il me semble caractéristique que plusieurs westerns portent un nom d'arme : "Colt 45" d'Edwin L. MARIN en 1950 illustre l'affirmation suivant laquelle le revolver se révèle - ainsi que le précise une pancarte introductive - bénéfique ou maléfique selon la qualité de son détenteur; "Winchester 73" d'Anthony MANN en 1950, dont un remake télévisé a été réalisé par Herschel DAUGHERTY en 1967, raconte le passage quasi initiatique de mains en mains de ce fusil rarissime que se disputent âprement deux frères; "Spingfield Rifle", autre fusil célèbre après la guerre de Sécession, réalisé par André DE TOTH en 1952 ; la même année, Richard THORPE réalise "Carbine Williams" évoquant l'histoire authentique dun homme qui élabore un nouveau modèle de carabine en prison. Pourquoi ces titres autour de 1950 ? Je nai pas encore trouvé de réponse satisfaisante ; les titres des westerns évoquent des armes précises... sans doute parce quil sagit dun genre cinématographique où elles font partie de laccoutrement « naturel » des protagonistes (nombreux sont les personnages qui sy sentent « nus » sans cet accessoire !). L'une des caractéristiques du célèbre marshal Wyatt EARP (voir infra), tel que le cinéma a forgé sa légende, est de ne porter d'arme qu'en des circonstances exceptionnelles et d'interdire de même le port d'armes en ville à ses concitoyens aux fins d'éviter des "accidents"; dans "Wichita" de Jacques TOURNEUR (1955), cette mesure ne rencontre d'ailleurs que l'hostilité de la population jusqu'à ce qu'une femme soit tuée d'une balle "perdue" au cours d'une fusillade. L Encyclopedia of Western Gunfighters signale que EARP était mauvais tireur, ce qui pourrait expliquer cette précaution (2). Cette dernière attitude ne lui est toutefois pas propre, puisque nous voyions déjà Destry (James STUART) en faire autant dans "Destry Rides Again" de George MARSHALL en 1939, et le marshal Bat Masterson (Randolph SCOTT) l'adopter pour la ville de Liberal dans "Trail Street" de Ray ENRIGHT en 1947, tandis que Little Bill Daggett (Gene HACKMAN) en fait de même encore dans "Unforgiven" de Clint EASTWOOD en 1992. De la "loi de l'Ouest" à la Loi. Mais, venons-en au problème de fond : qu'est-ce que la "loi", dans l'Ouest ? Plusieurs films établissent la différence entre "the law of the West" - pour reprendre l'expression du loup dans le dessin animé "Homesteader Droopy" de Tex AVERY en juillet 1954 -, qui n'est la plupart du temps que la loi du "plus fort", et la Loi - dans le sens strict du terme - qui vient de l'Est, à mesure que les territoires conquis tendent à devenir des Etats qui rejoignent l'Union selon la procédure prévue par la vieille ordonnance de 1787 dite "du Nord-Ouest"; cette Loi, incarnée par des avocats, par des juges et par des shérifs fédéraux qui se chargent d'établir un Ordre identique pour tous est, par ce fait même, mal ressentie par les grands propriétaires qui avaient l'habitude de faire régner leur propre "loi" sur l'espace qu'ils contrôlaient. Cette problématique de la "double Loi" constitue la trame du très intéressant "The Man who shot Liberty Valance", tourné par John FORD en 1962 (voir longlet précédent). Mais on la retrouve déjà au niveau mythique dans l'amitié tragique qui oppose William BONNEY, le "sauvage", instinctif et défenseur de la forme la plus primitive de la "loi", et Pat GARRETT lui-même ancien pistolero passé dans le camp de la Loi. Ce thème sert de support au "Billy the Kid" de David MILLER en 1941 qui se termine par un carton selon lequel la mort du Kid, peut-être volontaire - il a voulu tirer de la main droite ! - ouvre la voie à une époque d'Ordre... Le thème sous-tend la plupart des autres scénarios centrés sur sa figure légendaire que jai déjà examiné plus systématiquement (voyez longlet en haut de page). Tant le "Billy the Kid" de 1941 que "The Man Who Shot Liberty Valance" en 1962 présentent un personnage qui oeuvre pour ce nouveau Monde : le journaliste, sorte dincarnation de lOrdre idéal... Dans "Ten Wanted Men" un "attorney at Law" venant de Cincinnatti, était accueilli dans une certaine liesse populaire par son frère (Randolph SCOTT), propriétaire, en Arizona. La troisième partie du téléfilm The Black Fox (1993), intitulée en français Le bien et le mal, retrouve cette opposition en 1865, pendant lépoque dinsécurité qui suit la fin de la Civil War. La femme de Hal (Christopher REEVE) a été tuée sous ses yeux par Glenn (David FOX); guéri, il se lance à la poursuite du meurtrier et doit sintégrer un moment à la bande de Natchez (Kim COATES) pour le retrouver; Britt (Tony TODD), son ami Noir, a accepté létoile de shérif adjoint pour pouvoir arrêter le bandit; à la dernière minute, Hal renoncera à abattre lui-même cet individu, se rangeant ainsi du côté de la Loi au détriment de la vengeance personnelle : il se contentera dassister à la pendaison officielle du hors-la-loi. Certains hommes ne se feront jamais à cette réduction de leur liberté que constitue la Loi qui devient très vite paperassière : ainsi en 1955, Kirk DOUGLAS est "The Man without a Star" dans le film de King VIDOR, personnage qu'il retrouve - poussé au paroxysme - dans le splendide "Lonely are the Brave" réalisé par David MILLER en 1962; on en trouvera un avatar moderne dans le personnage du "Duck" (Kris KRISTOFFERSON) qui mène le "Convoy" de Sam PECKINPAH en 1978. _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ A la limite de la loi, au nom de la Loi : Les gunfighters et autres régulateurs. Des personnages habiles au revolver sont parfois engagés comme "nettoyeurs de ville", tel Clay Blaisdell (Henry FONDA) chargé de pacifier "Warlock" en 1959; la deuxième version de "Destry" réalisée par George MARSHALL en 1955 s'appelait d'ailleurs en français "Le Nettoyeur"... "Forty Guns" de Samuel FULLER, dont l'action est située à Tombstone en 1880, présente en 1957 une séquelle de cette célèbre famille : le marshal fédéral Griff Bonnel (Barry SULLIVAN) est toujours assisté par son frère puîné Wes (Gene BARRY) qui se fait tuer à sa place le jour de son mariage par le jeune Brockie Drummond (John ERICSON); Griff tente, en vain, d'empêcher son cadet Chico (Robert DIX) de marcher sur ses traces. Le "gunfight" de l'avant-dernière séquence est célèbre : le tueur tente de s'échapper en tenant sa soeur aînée, l'énergique Jessica Drummond (Barbara STANWICK) dont il sait que Griff est amoureux, comme bouclier; Griff n'hésite pas, tire sur Jessica qui s'effondre, puis, en avançant, tire cinq fois sur Brockie, le tue, puis sur sa lancée demande qu'on appelle un docteur pour la femme qu'il aime et qu'il croit avoir perdue en tuant son frère "She'll live !", dit-il simplement. Lorsqu'il partira, seul pense-t-il - "Il faut être grand pour pardonner" -, elle montrera sa grandeur d'âme en le rejoignant. Peu avant, au cours d'une conversation privée, Griff avait avoué à Jessica ne pas aimer tuer, ni homme ni animal, et toujours demander pardon dans ce cas "like the Indians", remarque intéressante - et non traduite dans les sous-titres français ! - pour 1957... Les chasseurs de prime. Le thème a été popularisé par la série télévisée "Wanted Dead or Alive", tournée par divers réalisateurs entre 1958 et 1961 avec Steve McQUEEN dans le rôle titulaire de Josh Randall; cet étrange marginal se révélait un dur au coeur tendre qui était loin de triompher toujours et renonçait souvent lui-même à sa proie lorsqu'il avait le sentiment d'avoir affaire à un faux coupable; toujours à court d'argent, il lui arrivait pourtant de laisser sa prime à une veuve ou à une oeuvre de charité ! Très différents étaient l' "homme sans nom" (Clint EASTWOOD) et le "Colonel" (Lee VAN CLEEF) de "Per qualche dollari in piu / For a Few Dollars More" de Sergio LEONE en 1965, bien que l'aîné laissât sa part de primes à son cadet, sa quête s'étant achevée avec la mort de son ennemi Indio (Gian Maria VOLONTE) qui avait tué sa soeur pendant la Guerre de Sécession. Comme le firent remarquer les critiques d'époque, ce "spaghetti-western", tourné en Espagne et dont l'action était censée se passer au Texas ou au Nouveau Mexique, se caractérisait par sa violence gratuite : "The gunman of Mr. Eastwood is a fearless killing machine... Mr. Leone piles violence upon violence and charges the screen with hideous fantasies of sudden death." (3). Le dernier film réalisé par Budd BOETTICHER, "A Time for Dying" tourné en Europe en 1969 mais présenté au public français en 1971 en attendant une sortie américaine, est centré sur la figure d'une tel chasseur de primes. Le film était produit par son acteur principal Audie MURPHY et le scénario était de BOETTICHER lui-même. Le shérif, aussi, peut se doubler d'un tempérament de chasseur de prime; ainsi, parmi les personnages qui furent incarnés par le colossal John WAYNE, "Rooster Cogburn" est le plus pittoresque; il lui valut son unique Oscar. Le film de Stuart MILLAR nous présentait en 1975 pour la deuxième fois ce personnage haut en couleur que nous avions découvert dans "True Grit" de Henry HATHAWAY, en 1969. Rooster est un Marshal fédéral, borgne, porté sur la bouteille, aux manières expéditives et qui cache mal un coeur d'or sous la rude carapace du chasseur de prime, légal mais sans scrupules, qu'il est devenu et qui a pris semble-t-il l'habitude de ramener ses "clients" plus volontiers morts que vifs. Il doit son infirmité à la Guerre de Sécession au cours de laquelle un éclat d'obus lui a emporté l'oeil; ce handicap a provoqué le départ de sa femme qui lui a préféré un quincaillier ! Au cours de ses expéditions, il se nourrit de galettes de maïs. Il est accompagné dans "True Grit" d'une adolescente de quatorze ans, Mattie, qui l'a engagé pour retrouver les assassins de son père et le paie pour ce faire cent dollars - qui sont à l'origine du titre français du film "Cent dollars pour un shérif"; les accompagne également un jeune "Texas Ranger" nommé Le Boeuf qui opère loin de son territoire puisque nous sommes en Arkansas : on retrouve ici le thème de l'initiation que jai déjà signalé chez Delmer DAVES et Howard HAWKS, par exemple. Cogburn a la réputation d'avoir combattu jadis aux côtés de QUANTRILL - qui a fait l'objet d'une biographie romancée dans "Dark Command" de Raoul WALSH, en 1940, et dont la troupe était composée de gens peu scrupuleux - pendant la Guerre de Sécession. Le Marshal en a gardé le respect du courage, sans souci d'une morale superficielle et on se rend compte qu'il a plus d'admiration pour Ned Pepper, le bandit qu'il poursuit et qu'incarne avec panache Robert DUVALL, que pour son compagnon de route Le Boeuf; cette dualité attirance/répulsion entre un shérif et celui qu'il poursuit est un autre thème qu'on retrouve souvent, comme dans les films policiers d'ailleurs : citons, dans trois décennies différentes, "The Wild North" d'Andrew MARTON en 1952 qui voit naître une sorte de complicité entre le constable Wendell COREY et le trappeur Stewart GRANGER, "The Last Sunset" de Robert Aldrich en 1961 et la sympathie qui s'installe peu à peu entre Rock HUDSON et sa "proie" Kirk DOUGLAS, et "Death Hunt" de Peter HUNT en 1981 dans lequel l'admiration du sergent de la police montée canadienne Lee MARVIN face au courage du trappeur Charles BRONSON va jusqu'à le laisser fuir. Ce sentiment, fort commun donc, de Rooster Cogburn n'empêche pas que la jeune Mattie doit lui rappeler sa promesse faite au jeune Moon (Dennis HOPPER) mourant d'envoyer le montant de la prime donnée pour sa tête à son frère qui est pasteur à Austin (Texas). Son alcoolisme rappelle celui de son collègue d' "El Dorado", tourné en 1967 par Howard HAWKS et qu'incarnait avec humour Robert MITCHUM, contrastant avec la relative austérité du modèle composé par John WAYNE en 1959 dans "Rio Bravo", du même réalisateur, film dans lequel c'était l'adjoint, Dean MARTIN, qui était porté sur la bouteille ! Mais, John WAYNE aurait-il pu donner ses traits à ce genre de personnage si tôt dans sa carrière ? Le Marshal possède toutes les ficelles de son rude métier et il apprend à son jeune confrère qu'un feu peut servir d'appât lorsqu'on souhaite attirer des hors-la-loi. La boisson est ici un excellent prétexte pour laisser le shérif donner libre cours à une misogynie très coutumière de ce genre cinématographique ! Mattie est pourtant fort courageuse et il sourd de ce film une admiration rare pour son "caractère" : tombant nez à nez avec l'assassin de son père, elle brandit le revolver paternel et fait feu sur l'homme qui semblait mettre en doute le sérieux et la détermination de l'adolescente... L'extermination de la bande par Rooster nous fournit une des scènes les plus étonnantes de l'histoire du Western : les rênes de son cheval entre les dents, il fonce, en faisant tournoyer sa winchester et son revolver, en direction des trois bandits, tel un preux digne de la Table ronde; c'est grandiose ! A la suite de quoi, montrant son bon coeur, il se lance dans une course effrénée, à cheval, à pied et en carriole - volée - pour amener à temps devant un médecin la brave Mattie qu'un serpent a mordue. Si, à la fin de cette aventure, il refuse, provisoirement du moins, l'emplacement qu'elle lui réserve à côté d'elle pour sépulture dans le cimetière familial, il accepte le revolver paternel qui lui rappellera cette rencontre avec cette jeune fille qui aura su l'épater. Ce personnage du marshal connaît, en 1976, une terrible variante en la personne du "régulateur" Lee Clayton (Marlon BRANDO) dans "The Missouri Breaks" d'Arthur PENN; il finira égorgé par celui qu'il poursuivait, le voleur de chevaux Tom Logan (Jack NICHOLSON); cette mort nous laisse mal à l'aise dans la mesure où elle semblait désirée par Lee. Un autre "homme de basse police" (4), "Tom Horn" (le dernier rôle de Steve McQUEEN), "héros non légendaire de l'Ouest" (5), finira pendu car tel est le destin des tueurs de l'Ouest; notons toutefois que, contrairement à ce quaffirme le Dictionnaire de TULARD, Tom HORN est bien un personnage historique de lOuest (6). _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Wyatt EARP. Ce statut intermédiaire de "tueur légal" semble avoir été celui du célèbre Wyatt Earp. En principe, il appartient à la catégorie du "marshal" - fédéral ou non - personnage parfois ambigu quoique entièrement officiel, qui n'est pas nécessairement attaché à une ville; il est généralement présenté d'une manière beaucoup plus positive que ce qui ressort des recherches des historiens de lOuest dans leurs publications récentes (7), notamment à l'occasion du fameux "Gunfight at the O.K. Corral" (8) qui a donné son titre au film de John STURGES de 1957 dans lequel Earp était incarné par Burt LANCASTER, avant de l'être par James GARNER dans "Hour of the Gun" du même réalisateur en 1967 et qui en constitue la suite : cette fois, Earp se révèle moins un "homme de la Loi" qu'il ne représente qu'en surface, qu'un tueur, ivre de venger ses deux frères Virgil - estropié à vie - et Morgan - assassiné peu après ce fameux 26 octobre 1881 -; dans ce dernier film, Earp est présenté comme l'homme de la "Loi de l'Est" opposé à celle de l'Ouest : on voit peut-être ici l'influence du film de John FORD "The Man who shot Liberty Valance" tourné en 1962, dont il reprend l'idée majeure, sauf qu'ici Earp (GARNER) choisit la démarche inverse de celle de Stoddart (STEWART) en abandonnant l'étoile et en se reconnaissant "hors-la-loi" ! Mais c'est, selon certains, Henry FONDA qui a le plus marqué ce rôle d'une manière positive avec son interprétation dans "My Darling Clementine" de John FORD en 1946; Joel McCREA en donnait également une vision positive dans "Wichita" de Jacques TOURNEUR en 1955. Signalons une apparition aussi ridicule qu'inutile de ce personnage sous les traits de James STEWART dans l'épisode le moins intéressant de "Cheyenne Autumn" de John FORD en 1962. L'acteur croisait lui-même brièvement le personnage au début de l'épopée-poursuite qu'est "Winchester 73" d'Anthony MANN en 1950. Les années '90 ont donné deux nouvelles versions de sa vie : "Tombstone" de George P. COSMATOS en 1993 avec Kurt RUSSELL dans le rôle titulaire et Val KILMER dans celui de Doc Holliday, et "Wyatt Earp" de Lawrence KASDAN en 1994 avec Kevin COSTNER dans le rôle titulaire et Dennis QUAID dans celui de Doc. Lun et lautre suivent strictement la vision traditionnellement positive du personnage. Une cassette vidéo des DAN DALTON PRODUCTIONS présente en 1993 une histoire légendaire de "The Sheriff of Tombstone Wyatt Earp", la jaquette annonçant "Relive the story of this American Legend, told in his own words and those of his friends, with rare still photographs and footage that recall the days when justice was dispensed by a smoking six-gun." ! Le scénario est en réalité tiré du célèbre "Frontier Marshal" de Stuart N. LAKE. Retour à la case "départ" ! Le hiatus entre la Légende et la réalité historique reste évident
NOTES : 1. John R. VILE : Encyclopedia of Constitutional Amendments, 1789-1995. ABC-CLIO, 1996 ; texte p. 356, étude pp. 269-270. 2. Bill ONEAL : Encyclopedia of the Western Gunfighters. UNIVERSITY OF OKLAHOMA PRESS, 1979 ; pp. 100-103. 3. Boris ZMIJEWSKY, Lee PFEIFFER : The Films of Clint Eastwood. CITADEL PRESS, 1990 ; p.61. 4. Claude AZIZA : Article « Shérif » in: Gilles HORVILLEUR (s.d.), Dictionnaire des personnages, BORDAS, 1988 ; p.404. 5. Jean TULARD, Dictionnaire du Cinéma. Ed. LAFFONT / Bouquins, 1990, Tome 2, p.882. 6. cf. « Life of Tom Horn, government scout & interpreter » Written by Himself. UNIVERSITY OF OKLAHOMA PRESS, 1964. 272p. 7. cf. Dictionnaire des personnages, op. cit., p.139. 8. Richard PATTERSON : The Historical Atlas of the Outlaw West. BOULDER, 1985-93, pp. 9-11 ; Encyclopedia of Western Gunfighters, op. cit., pp. 100-103 ; Dan L. THRAPP : Encyclopedia of Frontier Biography, volume I, UNIVERSITY OF NEBRASKA PRESS, 1991, pp. 448-449.
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